En avril 2018, le gouvernement québécois lançait sa Politique bioalimentaire 2018-2025, remplie d’ambitieux objectifs pour notre industrie. Notre gouvernement y a confirmé l’importance qu’occupent les exportations agroalimentaires dans l’économie de la province. Dans une optique d’amélioration constante et de création de richesse collective, cette politique fixe par ailleurs des cibles fort intéressantes pour les exportations ; cibles que, collectivement, nous sommes en droit d’espérer atteindre, à la lumière de nos résultats actuels.
En effet, au 31 décembre 2017, la performance québécoise à l’exportation était encore une fois excellente ; les exportations du Québec ont atteint de nouveaux sommets. Selon les dernières données que possède le Groupe Export, les ventes à l’international ont représenté, en 2017, un total de 8,8 milliards de dollars, dont 70 % sont effectuées aux États-Unis, alors que les ventes interprovinciales ont atteint les 10,7 milliards, pour un total combiné de 19,5 milliards de ventes hors Québec.
Les marchés du « reste du Canada » et des États-Unis, avec leurs ventes combinées s’élevant à 16,8 milliards de dollars, restent ainsi les premiers partenaires du Québec et ses premières cibles à l’export. Ils demeureront d’importantes terres d’opportunités, notamment grâce à l’excellente réputation dont bénéficient les produits québécois.
Alors, atteindre 14 milliards en 2025, comme souhaité dans cette politique ; est-ce possible? Plusieurs économistes estiment présentement que, d’ici 2025, les exportations hors Canada atteindront effectivement les 14 milliards de dollars, allant même jusqu’à dépasser les ventes interprovinciales, pour des ventes totales projetées atteignant plus de 26,7 milliards.
Pour y arriver, des actions concrètes, des initiatives innovantes et des investissements conséquents devront être effectués sur nos marchés naturels, puisque l’atteinte de ces résultats sera notamment tributaire des négociations en cours concernant l’ALENA et de la fluctuation de la valeur des devises.
Dans ce cadre, des efforts considérables devront également être déployés sur des marchés tels que le Japon et la Chine, respectivement troisième et cinquième partenaires commerciaux alimentaires du Québec, ainsi que l’Union européenne, avec qui un important accord commercial a récemment été signée.
L’impact sur la société québécoise
À n’en point douter, les exportations représentent des occasions en or pour les entreprises, mais à plus grande échelle, force est de constater que la société québécoise tout entière en bénéficie. En 2017, les exportations bioalimentaires au Québec ont ajouté 12,1 milliards de dollars au PIB provincial et ont généré au-delà de 121 000 emplois. Une retombée payante pour l’ensemble de nos régions ; de la Gaspésie à l’Outaouais, en passant par le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
En effet, les principales denrées exportées proviennent des quatre coins du Québec. Qu’il s’agisse de produits laitiers ou porcins, de fruits et légumes, de produits de boulangerie, de boissons, etc., ils sont fabriqués dans toutes les régions et peuvent répondre aux besoins de consommateurs de nombreux marchés à travers la planète.
Ces besoins ne feront qu’augmenter, poussant les entreprises agroalimentaires québécoises à peaufiner leur stratégie d’accès aux marchés de manière à ne manquer aucune opportunité, le tout en fonction des aléas de la politique
internationale.