L’effet Walmart ?
PAR CAROLINE LAROCQUE-ALLARD
L’arrivée de Walmart en 2011 dans le secteur alimentaire, avec ses politiques moins contraignantes pour les fournisseurs, a ravivé le désir chez certains de voir un changement de paradigme dans la distribution. Plusieurs considèrent que les exigences pour l’accès aux tablettes se sont multipliées et diminuent ainsi leur rapport de force. La venue de nouveaux joueurs bouleversera-t-elle la culture dominante ?
Pas de frais de placement et nul besoin d’avoir la capacité de fournir l’ensemble de la chaîne pour espérer être sur les tablettes : les politiques de Walmart sont alléchantes pour les producteurs et les transformateurs, qui trouvent peu d’espaces abordables pour leurs produits chez les trois principaux distributeurs au Québec. Cette lutte se serait intensifiée ces dernières années, en raison notamment de nouveaux concurrents internationaux. Alors que nos distributeurs cherchent à rentabiliser leurs opérations avec des garanties de volumes importants et une standardisation des produits, Walmart choisirait plutôt une distribution ciblée en fonction de la capacité de production de ses fournisseurs québécois.
Bien que le géant américain ait jusqu’à maintenant grugé 4 % des parts du marché alimentaire au Canada, Florent Gravel, président-directeur général de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ), ne croit pas à la théorie du pavé dans la mare. « La clientèle de Walmart est…