Un accroissement de 20% de la qualité de l’alimentation permet de réduire de 8 à 17% le risque de mortalité.
Plus de fruits, de légumes de poissons, moins de viandes, de produits sucrés et gras, voilà la solution simple pour augmenter son espérance de vie, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale New England Journal of Medicine. C’est la première étude qui montre que l’amélioration de la qualité de l’alimentation pendant une douzaine d’années est associée à une mortalité totale et cardiovasculaire plus faible.
Les chercheurs de l’Université de Harvard aux Etats-Unis ont étudié les liens entre des modifications dans l’alimentation de près de 74 000 adultes pendant douze ans (1986-1998) et leurs risques de mourir pendant les douze années suivantes (1998-2010). Tout au long de l’étude, les participants ont rempli des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires. Leur santé a été évaluée tous les 4 ans.
Les chercheurs ont analysé la qualité du régime alimentaire des gens en utilisant trois méthodes de notation différentes: l’indice alternatif de l’alimentation saine de 2010, le score de régime méditerranéen et le score de diète alimentaire pour réduire l’hypertension (DASH). Chacune de ces méthodes attribue des scores à divers types d’aliments ou de nutriments. Les aliments moins nutritifs ont des scores plus faibles que les aliments ou nutriments plus sains.
CHANGER D’ALIMENTATION POUR RÉDUIRE LE RISQUE DE MORTALITÉ
Les résultats de l’étude ont révélé qu’améliorer la qualité de son alimentation sur une période de 12 ans était associée à un risque réduit de décès au cours des 12 années suivantes, quel que soit le score utilisé. Les groupes d’aliments qui ont le plus contribué à une amélioration de la qualité du régime étaient les grains entiers, les fruits, les légumes et les poissons ou les oméga-3.
Une augmentation de 20% de la qualité du régime (qui peut être obtenue en supprimant uniquement une portion de viande rouge ou transformée pour une portion quotidienne de noix ou de légumineuses) a été liée à une réduction du risque de décès de 8% -17%.
En revanche, l’aggravation de la qualité du régime alimentaire a été associée à une augmentation de 6% -12% du risque.
Chez les volontaires qui ont respecté le plus durablement un régime alimentaire sain, la réduction du risque de mortalité toutes causes confondues a évolué de 9 à 14%.
Pour les individus qui ne se nourrissaient mal au début de l’étude, les conclusions révèlent que les participants qui ont amélioré la qualité de leur alimentation ont vu leur risque de mortalité diminuer les années suivantes.
« Nos résultats mettent en lumière les bienfaits durables pour la santé d’une amélioration de la qualité du régime alimentaire dans son ensemble », souligne Frank Hu, professeur à l’Université de Harvard et principal auteur de l’étude.
« Des habitudes alimentaires saines peuvent être adoptées selon les préférences culturelles et culinaires de chacun ainsi que son état de santé », ajoute-t-il.
Cette étude souligne l’importance de maintenir des habitudes alimentaires saines à long terme.
Source : www.topsante.com