Dix ans déjà
PAR LIONEL LEVAC
Il s’en est passé des choses depuis dix ans dans l’agroalimentaire québécois. Il a fallu aux différents partenaires affronter des crises, multiplier les interventions auprès des gouvernements, répéter et préciser des demandes, attendre, recommencer et tout cela avec des marchés capricieux, sinon carrément difficiles. Plusieurs ont vécu les dix dernières années avec espoir; certains ont dû surmonter le découragement.
Tout n’est pas noir bien sûr, mais en général on s’entend pour dire que les affaires n’ont pas été faciles au cours de la dernière décennie. Ce qui a le plus manqué, c’est une vision globale et de grandes orientations bien définies avec, en parallèle, une stratégie de réalisation définissant les rôles de chacun des partenaires et les ralliant vers de grands objectifs. C’est ce que la politique dite de souveraineté alimentaire du ministre François Gendron devrait finalement offrir. D’accord, mais il y a dix ans qu’on prépare cette politique et elle n’est encore qu’à l’état d’ébauche. Sa mise en œuvre est devenue une nécessité. Il faudra voir si, sur la base des bonnes intentions de collaboration entre les différents secteurs et dans chacun d’eux, on va poser les gestes appropriés.
La nouvelle politique sera utile et efficace dans la mesure où personne ne perdra de vue que tout doit être fait en fonction du mieux-être économique de tous et, prioritairement, en répondant aux besoins des consommateurs et de la société québécoise. Agir en mettant l’accent sur…