Par Johanne Forest
Au milieu du siècle dernier, l’aviation civile a révolutionné l’agriculture aux États-Unis en utilisant de petits avions pour photographier les champs des fermiers et en tirer de l’information utile. Aujourd’hui, l’arrivée des drones amène une révolution 2.0 dans les champs. Le marché se développe lentement, mais la tendance s’annonce lourde dans un avenir qui n’est pas si lointain.
D’abord utilisé à des fins militaires, le drone a diversifié son champ d’action pour inclure, entre autres, des fins récréatives et commerciales. Au Québec, les premiers drones destinés à l’agriculture sont apparus à l’Expo- Champs en Montérégie à l’été 2013 et ont tout de suite suscité l’intérêt des agriculteurs. Force est toutefois de constater que leur utilisation demeure marginale en 2015.
UNE RÉGLEMENTATION STRICTE
Au Canada, la réglementation diffère selon qu’un drone pèse moins de 2 kg ou de 2 kg à 25 kg. L’utilisation des plus gros appareils nécessite une formation de 80 à 130 heures qui peut coûter jusqu’à 5000 $. Cette formation permet d’obtenir un certificat d’opérations aériennes spécialisées (COAS) et de devenir pilote de drone.
Quelques producteurs se sont lancés dans l’aventure dès le début. Généralement, ils utilisent les petits drones à hélices de type Phantom de moins de 2 kg. Équipés d’une seule caméra, ces derniers offrent plus de flexibilité et sont faciles à utiliser. Ils ne nécessitent aucun permis particulier de Transports Canada. Il faut toutefois respecter les règles de sécurité de l’utilisation d’un aéronef téléguidé, ou aéronef sans pilote à bord.