L’emballage alimentaire à la croisée des chemins…

Par François Perreault

Qu’ils soient environnementaux ou axés sur la performance et l’efficacité, les enjeux liés à l’emballage doivent être pris au sérieux, car de mauvaises décisions en la matière finissent par s’avérer coûteuses.

Q ui a dit que profitabilité et respect de l’environnement étaient incompa­tibles ? Une étude conjointe menée l’an dernier par l’Institut de développement de produits (pour le Québec) et le Pôle éco-conception et management du cycle de vie (pour la portion française) a clairement démontré le contraire. En effet, pour 96 % des entreprises participantes, l’éco-conception de produits a un impact positif ou neutre sur les profits. De plus, la marge bénéficiaire de celles qui recourent à l’éco-conception est de 12 % supérieure à celle des firmes utilisant encore des approches conventionnelles. Sur le plan qualitatif, l’image de marque s’en trouve améliorée dans 84 % des cas.

De tels résultats n’étonnent pas Virginie Bussières, directrice des communications et des affaires publiques d’Éco Entreprises Québec, qui évoque le volet emballage à titre d’exemple. « Non seulement un emballage pensé en fonction de l’environnement n’est pas plus coûteux, mais il aura un impact positif à bien d’autres niveaux, car toute la chaîne va profiter de son effet, explique-t-elle. Ainsi, il réduira les coûts liés au gaspillage et au suremballage, au temps de production, car il nécessitera moins de matière, au trans­port, etc. » À ce chapitre, la spécialiste donne l’exemple des bouteilles de vin plus légères qu’on trouve désormais dans les succursales de la SAQ et qu’on peut transporter en plus grande quantité, donc qui requièrent moins de véhicules, bateaux, conteneurs et autres.

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