PAR LIONEL LEVAC
« L’achat local dans les institutions québécoises est essentiel. Je suis mal à l’aise de demander aux chaînes d’alimentation d’améliorer encore l’accès aux produits québécois alors que le gouvernement ne donne même pas l’exemple. Il faut agir rapidement. Par ailleurs, il faut arrêter le transfert des décisions d’achat vers Toronto. Il est inadmissible qu’il faille aller à Toronto pour tenter de trouver une place dans les épiceries du Québec. » – Pierre Paradis, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Quelques semaines après son entrée au MAPAQ, le député de Brome-Missiquoi, Pierre Paradis, a consenti à faire part à L’actualité Alimentaire de ses grandes priorités et intentions. Le nouveau ministre a une longue expérience politique et ministérielle. Même s’il ne siégeait pas au Conseil des ministres de l’ancien gouvernement libéral, il a entretenu des contacts étroits avec le monde agroalimentaire. Dans le gouvernement de Philippe Couillard, il a donc le grand avantage de prendre en charge les dossiers qu’il connaît. Peut-être a-t-il une petite faiblesse dans le dossier des pêcheries. Pierre Paradis dit qu’il apprend vite et que, de toute façon, il a la chance d’avoir comme adjoint parlementaire le député des Îles-de-la-Madeleine, M. Germain Chevarie. Pierre Paradis a des visées bien arrêtées qui vont guider son action au cours des prochaines années, et cela, même si, constate le ministre, le contexte budgétaire est peu favorable.
Priorités au programme
Bien sûr, Pierre Paradis devra partager ses énergies entre l’agriculture, les pêcheries et la transformation. Cela ne lui apparaît cependant pas comme une contrainte. « Notre agriculture doit se perpétuer avec une relève dynamique, et nos productions continuer de viser toujours une plus grande qualité, dans la diversité, avec la priorité d’approvisionner les marchés locaux. On a besoin de transformer les produits de la ferme, encore une fois pour les marchés locaux, mais aussi pour conserver et développer des marchés dans le monde. L’exportation fait vivre des centaines de transformateurs et des milliers de travailleurs. On a besoin de la transformation. »…
