Quand l’innovation sauve la mise
PAR CAROLINE LAROCQUE-ALLARD
La conjoncture sur les marchés internationaux des dernières années n’a pas facilité la tâche aux exportateurs. L’agroalimentaire au Québec a pourtant réussi à s’adapter : quelques bons coups ont permis au secteur de mettre en valeur ses qualités en innovation à l’étranger. Une décennie sous le signe de la résilience et de la créativité.
Décembre 2007 : les États-Unis entrent en récession. La zone euro suit, puis le Canada un an plus tard. Le ralentissement de l’économie mondiale confirme en fait une décennie en dents de scie pour les exportateurs canadiens. Depuis 2003, l’appréciation rapide de notre dollar influait déjà sur nos exportations. Selon le MAPAQ, la parité avec le dollar américain a situé la croissance annuelle moyenne des exportations alimentaires québécoises à 1,7 % entre 2003 et 2007, contre 11,7 % pour l’ensemble des autres années, à l’exception de 2009.
Pourtant, les entrepreneurs québécois ont fait preuve d’une résilience remarquable. Ce qui n’étonne pas André Coutu, président du Groupe Export alimentaire : « Le Québec est un petit marché. Nous nous sommes habitués à user d’imagination pour séduire les marchés saturés de nos partenaires. Cela nous a permis de développer…