Par Dan Nielsen, Président, Attitude Marketing
La plupart des consommateurs ont adopté des comportements pro-environnementaux… mais ne sont pas « purs » pour autant. Les transformateurs vivent les mêmes contradictions. Petite réflexion sur la verdure.
Quelqu’un m’a demandé, l’autre jour, si j’étais « vert ». Question piège, s’il en est une. Elle serait plus simple si elle était binaire, avec un choix de réponses simples comme « oui ou non » ou « noir ou blanc ». Si je ne suis pas « vert », je suis quoi ? D’après la roue des couleurs, l’opposé de « vert » est « rouge ». Disons que ça ne fait pas avancer ma réflexion. Je vais tout de même tenter de répondre à la question de mon mieux.
Avouons-le, celle-ci est un peu pernicieuse. Y a-t-il vraiment quelqu’un, aujourd’hui, qui peut sérieusement être opposé à une cause aussi noble que l’environnement ? C’est comme demander si on est pour l’idée d’avoir des bébés. Il n’y a pas beaucoup de réponses potentielles. Mais quand on y pense, aucun enjeu n’est complètement binaire. Pour chaque position, noire ou blanche, il existe plein de nuances de gris. Dans le cas de l’environnement, la réponse est teintée d’une ou plusieurs nuances de vert.
Posons-nous la question : comment définit-on le terme « vert », aujourd’hui ? À une époque où n’importe qui peut émettre la moindre opinion et la partager avec la planète par un simple tweet, chacun a sa propre définition… et personne ne peut prétendre avoir la réponse. Résultat : la marque « vertMC » court le risque de se retrouver dans le no man’s land où l’on retrouve d’autres marques qui sont aujourd’hui tellement communes, tellement diluées, qu’elles n’offrent aucun sens précis au consommateur. Des caricatures d’elles-mêmes, à la merci de quiconque maîtrise la plume (ou un budget de production, tiens !). Regardez comment le père Noël se fait malmener par les publicitaires, les vampires par les scénaristes. Vraiment, il n’y a plus rien de sacré !..