«Do you speak vegan ?» Pour beaucoup, la réponse est non. Peu connu, ce régime a ses propres codes, et son vocabulaire.
Si ce régime se démocratise, les véganes restent souvent incompris. Car, des aliments aux différents courants qui traversent ce mode de consommation, le vocabulaire est parfois un peu savant. Pour parler parfaitement «le végane» et devenir incollable sur le seitan, Le Parisien fait le point.
Les différents courants
Deux tendances principales se dégagent dans le véganisme. Une, plus radicale, l’abolitionniste, qui lutte pour l’arrêt total de l’exploitation des animaux. Une autre, plus relativiste, qui cherche à déployer des armes légales pour améliorer la vie des animaux appelé le «welfarisme».
Les «abolitionnistes». Certains véganes se disent abolitionnistes. Comme leur nom l’indique, elles cherchent à stopper complètement l’exploitation animale, que ce soit du côté de l’industrie agroalimentaire (viande, produits laitiers, etc.), des tests sur des animaux, de l’industrie vestimentaire ou du secteur des loisirs (corrida, cirques, zoos, chasse, etc).
Les «welfaristes». Issu de l’expression anglaise «welfare state», «l’État-providence», les welfaristes essaient de faire avancer la cause animale, sans s’opposer forcément à leur exploitation, à l’inverse des abolitionnistes. A leurs yeux, c’est par la multiplication des réformes que la situation des animaux ira vers une condition «idéale». On qualifiera de welfaristes les actions qui ont conduit à faire interdire l’utilisation des cages conventionnelles en batterie pour les poules pondeuses à partir de 2012 dans l’Union européenne.
La nourriture
Les véganes, comme les végétariens ou végétaliens, peuvent remplacer les protéines animales par des aliments naturellement riches en protéines. C’est le cas du tofu, assez connu du grand public. Egalement répandus dans le régime végane, le tempeh et le seitan
Le tofu. Sûrement l’un des alternatifs le plus connu à la viande, même si sa composition reste flou pour beaucoup. Le tofu est issu du caillage du lait de soja. Il n’est pas fermenté, ni vieilli, ni mûri. Il se commercialise sous forme de bloc rectangulaire.
Le tempeh. Ce n’est pas du tofu, mais presque. Pour faire le tempeh, on utilise des graines de soja simplement dépelliculées, que l’on fait cuire, que l’on écrase et que l’on fait fermenter en compagnie d’un champignon. La suite fait un peu peur : au bout de 24 heures de fermentation, des moisissures blanches apparaissent et modifient la texture du soja pour en faire un bloc. Contrairement à son cousin le tofu, le tempeh est un aliment fermenté.
Le seitan. Moins connu que le tofu, le seitan est pourtant bien plus intéressant. Il s’agit d’un pâton de gluten (la protéine du blé) cuit dans un bouillon, qui peut être cuisiné comme une viande.
Source : www.leparisien.fr