Au vu de l’avancement apparent des négociations visant à reconduire l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), La Coop fédérée a tenu à réitérer aujourd’hui que le système canadien de gestion de l’offre ne devait pas servir de monnaie d’échange dans le cadre de ces négociations, l’agriculture étant, de la même façon que la culture, une exception qui participe à définir la société québécoise et canadienne. Pour La Coop fédérée, c’est une question d’identité, de choix de société et d’innovation.
« Au nom de quoi devrions-nous accepter de se faire imposer une agriculture à l’américaine ? Il faut préserver notre agriculture à taille humaine et durable qui est le fruit du labeur des familles québécoises et canadiennes sur plusieurs générations », de conclure Ghislain Gervais.
« Comme je l’ai déjà mentionné dans une lettre ouverte adressée au premier-ministre Justin Trudeau, c’est aussi une question de respect des valeurs des consommateurs québécois et canadiens qui demandent des produits d’ici, a indiqué le président de La Coop fédérée, M. Ghislain Gervais à l’occasion d’une conférence de presse. Nous sommes inquiets des impacts de l’abolition éventuelle du système que nous avons choisi pour assurer la survie de nos régions, des familles agricoles, le dynamisme de notre ruralité et de nos familles agricoles qui occupent le territoire. »
Pas question de créer une nouvelle brèche dans le système de gestion de l’offre
Soulignant qu’il était tout à fait légitime de protéger le patrimoine, le savoir-faire agricole et la sécurité alimentaire des citoyens du pays, Ghislain Gervais a indiqué que la création d’une nouvelle brèche dans le système de gestion de l’offre serait extrêmement fâcheuse.
Le Partenariat Transpacifique conclu en 2015 ainsi que l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union Européenne ont déjà créé des brèches dans les secteurs sous gestion de l’offre. « Nous ne pouvons envisager que le gouvernement canadien accepte de faire de nouvelles concessions dans le cadre de l’ALENA. De telles concessions auraient vraisemblablement un impact financier important sur les producteurs laitiers et de volailles en plus de contribuer à la dévitalisation de nos régions, a poursuivi le président de La Coop fédérée.