La ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, annoncent la création de l’Initiative ministérielle action-prévention agroalimentaire (IMAPA) pour la gestion des risques sanitaires et alimentaires, qui sera en vigueur jusqu’au 1er mars 2023.
Cette initiative financée par le Partenariat canadien pour l’agriculture et dotée d’une enveloppe de six millions de dollars, vise à aider les organismes et les entreprises du secteur agroalimentaire québécois à adopter de bonnes pratiques de gestion et de contrôle des risques sanitaires et alimentaires. Elle mise sur la prévention pour renforcer la résilience du secteur agroalimentaire dans des thèmes ciblés.
L’IMAPA a été pensée pour encourager les projets à portée collective et pour répondre aux besoins des petites entreprises. Elle sera ouverte à de nouveaux types de demandeurs. En effet, les organismes à but non lucratif et les petites entreprises de transformation alimentaire s’ajoutent à la clientèle visée et pourront soumettre un projet.
Selon les volets, l’aide financière pourra atteindre de 60 à 75 % des dépenses admissibles. Chaque demandeur peut recevoir un maximum de 50 000 $ pour la durée de l’Initiative ministérielle.
L’IMAPA s’inscrit dans la mise en œuvre de la Politique bioalimentaire 2018-2025 – Alimenter notre monde, qui vise une augmentation de la part des entreprises agricoles et de transformation alimentaire québécoises ayant implanté des pratiques d’affaires responsables.
« Les entrepreneurs en agroalimentaire déploient des efforts constants pour assurer la sécurité et la salubrité de leurs installations et, par conséquent, protéger la chaîne d’approvisionnement. Il est primordial pour nous de continuer à les appuyer dans leurs efforts d’offrir des produits de grande qualité et d’assurer la continuité des opérations qui permettent de nourrir les Québécois et l’économie », a fait savoir Mme Bibeau.
« Je me réjouis de la concrétisation de l’Initiative ministérielle action-prévention agroalimentaire qui permettra aux entreprises du secteur agroalimentaire de respecter les plus hauts standards de qualité en matière de sécurité et de salubrité. Dans le contexte d’accroissement de notre autonomie alimentaire, il est d’autant plus important de nous assurer que les aliments que nous produisons ne comportent aucun risque. Les consommateurs, toujours au centre de nos décisions, portent également une grande importance à la salubrité des aliments qu’ils consomment. L’initiative profitera donc à tous et rendra notre chaîne d’approvisionnement plus solide et nos entreprises plus compétitives », a pour sa part déclaré M. Lamontagne.
Faits saillants
L’Initiative ministérielle action-prévention agroalimentaire remplace le Programme d’appui à l’implantation de systèmes de salubrité alimentaire, de biosécurité, de traçabilité et de bien-être des animaux, qui avait permis de verser plus de 4,4 millions de dollars pour financer 1762 projets.
Son lancement, ainsi que l’ouverture des premières périodes de dépôt des projets, est prévu pour le 15 juin.
Les thèmes ciblés par l’IMAPA sont : la santé animale; le bien-être animal; la santé végétale; la salubrité des aliments; la biosécurité; la traçabilité et les mesures d’urgence.
L’Initiative s’articule en trois volets :
Volet 1 : Appui à la diffusion de connaissances sur les bonnes pratiques de gestion et de contrôle des risques sanitaires et alimentaires;
Volet 2 : Appui à la conception d’outils de gestion et de contrôle des risques sanitaires et alimentaires;
Volet 3 : Appui à la mise aux normes et à l’adoption de bonnes pratiques en matière de gestion et de contrôle des risques sanitaires et alimentaires.
Les projets déposés dans le cadre du volet 3 devront être accompagnés d’un diagnostic ou d’un autodiagnostic des pratiques de gestion et de contrôle des risques sanitaires de l’entreprise.
L’Accord Canada-Québec de mise en œuvre du Partenariat canadien pour l’agriculture représente un financement provenant du gouvernement fédéral (60 %) et du gouvernement du Québec (40 %) totalisant 293 millions de dollars répartis sur une période de cinq ans, soit de 2018 à 2023.