Nul ne peut le nier, la COVID-19 a changé notre façon de consommer, de faire notre épicerie et de communiquer. Afin de faire face à la crise et à l’évolution des besoins des acheteurs, les marques culinaires se doivent d’aligner leurs stratégies aux circonstances actuelles. Mais quels sont les points à améliorer afin de rejoindre le cœur des consommateurs en temps de pandémie ? Marc-André Fafard, vice-président, Design chez lg2, s’est justement penché sur la question lors de la 10e édition de la Journée annuelle des Aliments du Québec en proposant des solutions concrètes fondées sur des statistiques axées sur le comportement du client. | Par Zeineb Khalfallah
Adapter l’emballage aux Besoins du consommateur
Depuis que le travail s’est invité dans nos maisons, le temps passé devant les écrans a augmenté de 62 % chez les jeunes hommes et de 59 % chez les jeunes femmes. Cette hyperconnectivité diminue l’attention des consommateurs face aux messages publicitaires ainsi que leur capacité de concentration. Résultat ? Les clients sont moins sensibles aux promotions et aux annonces à cause du stress et de leur surexposition aux écrans. Marc-André Fafard recommande aux marques d’adapter leurs emballages à cette nouvelle réalité, de simplifier leurs contenus et de faire preuve de créativité dans leurs campagnes publicitaires. L’expert suggère également de profiter de chaque point de contact en insérant des messages créatifs afin d’attirer l’attention des clients.
Les consommateurs à La recherche de nouveautés
Depuis le début du confinement, les consommateurs prennent de plus en plus plaisir à manger, à cuisiner et sont même curieux d’essayer de nouveaux produits pour donner lieu à de nouvelles bonnes habitudes. Par ailleurs, 58 % des gens sont très ouverts à intégrer de nouveaux produits dans leur panier d’épicerie. Ces personnes sont à la recherche d’une nouvelle façon de s’alimenter et de se divertir tout en prenant soin de leur santé. Pour répondre à ce besoin, 66 % des entreprises alimentaires travaillent actuellement à des lancements de nouveaux produits. En effet, rester à l’écoute des tendances agroalimentaires et sonder continuellement ses clients permet de les fidéliser et de satisfaire leurs besoins.
La quête de la praticité́ se poursuit
Depuis que les employés ont commencé́ à travailler de chez eux, ils sont de plus en plus à la recherche d’aliments sains et faciles à préparer. Les entreprises alimentaires pourraient proposer davantage de plats et de collations du style « sur le pouce » afin de diminuer la charge mentale liée à la préparation des repas. En effet, depuis le début de la pandémie, deux tiers des gens garantissent qu’ils consomment davantage d’aliments en mode « collation » et plus de la moitié d’entre eux soulignent que leurs choix se portent davantage sur des solutions saines. « Une collation peut devenir un repas complet », ajoute Marc-André Fafard pour compléter son idée.
En ce qui concerne les réseaux de distribution, 63 % des gens affirment se rendre moins souvent à l’épicerie, mais acheter beaucoup plus à chaque visite. Il serait donc intéressant d’optimiser le parcours des clients au sein des rayons afin d’améliorer leurs expériences d’achat et de mettre en avant des catégories de produits qui répondent à leurs nouveaux besoins.
Cuisiner est devenu une source de plaisir et de divertissement
Trente-cinq pour cent des Canadiens affirment prendre du plaisir à cuisiner depuis le début de la pandémie. Cette phase d’isolement a sans doute permis aux consommateurs de revoir leurs habitudes alimentaires et de renouer avec la cuisine. En effet, 55 % des jeunes parents affirment cuisiner davantage en famille et 75 % affirment qu’ils profitent de ce moment pour s’amuser. Les marques alimentaires pourraient alors s’adapter à cette nouvelle tendance de consommation en proposant des produits qui stimuleraient la curiosité́ des apprentis chefs cuisiniers et qui encourageraient les consommateurs à cuisiner davantage.
Pour résumer, la crise actuelle, bien qu’elle soit difficile à gérer, a permis aux consommateurs de découvrir de nouvelles façons de manger et d’améliorer leurs habitudes alimentaires. Ces bouleversements ont d’ailleurs permis aux entreprises de diversifier leurs services et de développer de nouveaux produits pour répondre à l’évolutions du marché.