Selon un nouveau rapport, le Canada peut réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation des engrais sans mettre à risque la production alimentaire

Les exportations agricoles du Canada sont essentielles à la stabilité de l’approvisionnement alimentaire dans le monde. Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par Fertilisants Canada et le Canola Council of Canada (CCC), en s’appuyant sur les outils et technologies disponibles, le Canada peut continuer à augmenter le rendement des cultures tout en réduisant de façon notable les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l’épandage d’engrais. Nous devons absolument aider les agriculteurs à hausser le rendement des cultures pour atteindre les cibles d’exportation canadiennes et satisfaire à la demande mondiale.

Le rapport montre qu’on peut réduire de 14 % les émissions de GES d’ici 2030 sans porter atteinte à la sûreté alimentaire. Cela implique d’adopter les bonnes pratiques 4B (bonne source, bonne dose, bon moment, bon endroitMD) à des niveaux élevés, mais faisables. Les 4B permettent aux producteurs d’optimiser la fertilisation pour en réduire les incidences sur l’environnement tout en maximisant ses retombées économiques.

Alors que de plus en plus d’humains souffrent de la précarité alimentaire, le Canada doit équilibrer son objectif de réduction des émissions liées aux engrais avec la nécessité d’augmenter la production de denrées alimentaires essentielles. En fait, dans les 50 prochaines années, les agriculteurs devront produire plus de vivres qu’on en a cultivés dans les 10 000 dernières années.

Les engrais contribuent à la moitié de la production mondiale courante de nourriture. Ils aident grandement le Canada à combattre la précarité alimentaire. Ils garantissent aussi aux agriculteurs la viabilité économique suffisante pour continuer à hausser le rendement des récoltes. Dans un récent sondage d’opinion, Abacus Data confirme ces données : 64 % des Canadiens affirment qu’ils sont d’accord pour que le Canada se concentre sur la production alimentaire, même si cela devait impliquer qu’on n’arrive pas à atteindre l’objectif de réduction de 30 % des émissions liées aux engrais.

« Nous comprenons la détermination du gouvernement fédéral à réduire les émissions canadiennes de GES, mais nous ne pouvons renoncer à la productivité alimentaire », affirme Karen Proud, présidente et directrice générale de Fertilisants Canada. « La démarche vers 2030 doit être réaliste, équilibrer la réduction des émissions agricoles avec la production alimentaire et demeurer volontaire. Les agriculteurs sont les gardiens de la terre et la plupart des Canadiens croient qu’ils sont les mieux placés pour comprendre les besoins de leurs cultures et l’impact de ces dernières sur l’environnement. »

Les rédacteurs du rapport ont appliqué trois scénarios aux grands systèmes de culture du pays en imaginant l’effet jusqu’à 2030 qu’aurait une adoption à large échelle des pratiques 4B. L’étude a examiné l’incidence des bonnes pratiques 4B sur les émissions de GES ainsi que les retombées économiques de ces pratiques pour les agriculteurs.

Dans un scénario ambitieux mais néanmoins réaliste d’application massive des pratiques 4B, les agriculteurs pourraient hausser le rendement des récoltes tout en réduisant les émissions liées aux engrais, et ainsi voir leur revenu augmenter de 4,3 milliards de dollars d’ici 2030. Il en coûterait 495 millions de dollars par an pour atteindre à cette échelle des pratiques 4B.

Le niveau et le type de démarche requis pour adopter les bonnes pratiques varient selon la région, tout comme le coût affilié. Il faudra en tenir compte dans l’élaboration des politiques et des programmes gouvernementaux qui encouragent l’adoption des pratiques 4B et travailler en concertation avec les provinces, les groupes d’agriculteurs et l’industrie des engrais.

« On ne part pas de rien puisque plusieurs agriculteurs canadiens ont déjà adopté des bonnes pratiques pour réduire leurs émissions dues aux engrais. Fertilisants Canada et d’autres acteurs comme le CCC incitent à adopter les bonnes pratiques 4B depuis plus de 15 ans! » souligne Mme Proud. « Ce rapport nous permet de mieux cerner ce qui est possible, et nous avons hâte maintenant de collaborer avec le gouvernement fédéral pour atteindre des cibles de réduction des émissions ambitieuses, mais réalistes. »

« Pour réduire les émissions issues des engrais, il n’existe pas de solution universelle, et il faut aussi concilier nos efforts avec la productivité agricole et la viabilité économique », explique Jim Everson, président du Canola Council of Canada. « Ce nouveau rapport, en plus de mettre en évidence la nécessaire collaboration avec l’industrie et les producteurs de chaque région pour donner la souplesse et les moyens à ces derniers d’adopter les pratiques qui se prêtent le mieux à leur situation, apporte de nouvelles données scientifiques et une analyse économique aux discussions en cours. »

Pour que les programmes gouvernementaux soient efficaces, les indicateurs d’atteinte des cibles de réduction des émissions devront être peaufinés et mesurer la réduction de l’intensité de ces émissions plutôt que leur réduction absolue. La réduction de l’intensité des émissions consiste à réduire les émissions nécessaires pour produire un boisseau de récolte, tandis que la réduction absolue mettra un plafond à la quantité d’engrais que les agriculteurs auront le droit d’employer, et limitera donc la quantité d’aliments qu’ils pourront cultiver.

Conclusion

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les ressources suivantes :

Le sondage mentionné dans le texte a été mené auprès de 1 500 citoyens canadiens âgés de 18 ans et plus, du 16 au 20 août 2022. La marge d’erreur pour un échantillon aléatoire probabiliste comparable du même format se chiffre à 2,53 %, 19 fois sur 20.

À propos de Fertilisants Canada

Fertilisants Canada représente les fabricants ainsi que les distributeurs en gros et au détail d’engrais à base d’azote, de phosphate, de potasse et de soufre. L’industrie des engrais joue un rôle essentiel dans l’économie canadienne et s’est engagée à promouvoir l’innovation, la viabilité, la gérance, la sûreté et la sécurité dans son secteur. Par notre intermédiaire, le secteur des engrais, qui joue un rôle fondamental dans l’industrie agroalimentaire canadienne, est à l’affût des solutions novatrices qui ont une incidence positive sur l’environnement, l’économie et le tissu social du Canada.

À propos du Canola Council of Canada

Le Canola Council of Canada est une organisation qui représente toute la chaîne de valeur agricole du canola : cultivateurs, producteurs, transformateurs, scientifiques et exportateurs. Son plan stratégique Keep it Coming 2025 a été conçu pour permettre la croissance soutenue de l’industrie du canola en consolidant la demande et en favorisant sa stabilité de manière à favoriser son succès. L’objectif de cette stratégie : produire 52 boisseaux par acre, de manière à répondre à la demande mondiale prévue à 26 millions de tonnes métriques d’ici 2025. Pour en savoir plus, visitez canolacouncil.org ou suivez le CCC sur Twitter @canolacouncil.

SOURCE Fertilisants Canada

Renseignements: Kayla FitzPatrick, Directrice des communications, Fertilisants Canada, kfitzpatrick@fertilizercanada.ca, 613-979-8723