Saint-Hyacinthe Technopole souligne le 20e anniversaire de fondation de son parc technologique en agroalimentaire

Dr Sylvain Fournaise, nouveau président de la Cité de l’innovation agroalimentaire, Maryse Dumont, directrice de la Cité de l’innovation agroalimentaire et cheffe de projet zone d’innovation, Karine Guilbault, directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole, Bernard Forget, président de Saint-Hyacinthe Technopole, et André Beauregard, maire de Saint-Hyacinthe.

Crédit : François Larivière

La Cité de la biotechnologie agroalimentaire et vétérinaire de Saint-Hyacinthe célèbre cette année le 20e anniversaire de sa fondation. Quelque 200 personnalités politiques, économiques, sociales et liées à l’innovation du monde alimentaire ont souligné l’événement à l’occasion d’une soirée où les succès et les projets à venir pour ce grand parc technologique ont été présentés.

Spécialisée dans l’accueil et l’appui à l’innovation d’entreprises de la filière agroalimentaire, la Cité a été officiellement constituée le 16 janvier 2003. Ses limites s’étendent sur plus de 18 millions de pieds carrés dans le périmètre urbain de Saint-Hyacinthe. Elle est l’une des pièces maitresses d’un écosystème d’innovation agroalimentaire mis en place localement depuis maintenant une cinquantaine d’années et aujourd’hui considéré comme le plus important au Québec.

En 20 ans, elle a connu un succès qui ne se dément pas en termes de retombées économiques. Elle a permis l’installation d’une quarantaine de nouvelles entreprises hautement innovantes, la création directe de plus de 300 nouveaux emplois en plus de générer plus de 1,2 milliard de dollars en investissements, dont plus de la moitié par des sociétés privées. Ainsi, à ce jour, ce sont quelque 3000 employés, dont plus de 200 chercheurs de renommée mondiale, qui œuvrent dans ses limites. Ceux-ci ont permis à la Cité de jouer un rôle considérable dans le développement économique de la grande région de Saint-Hyacinthe, mais aussi dans l’avancement et l’innovation de l’industrie agroalimentaire québécoise.

Vers une « Zone d’innovation en agroalimentaire »

Au tournant de ses 20 ans, le Cité amorce une importante phase de développement qui pourrait s’amplifier avec sa désignation éventuelle, par le gouvernement du Québec, à la mesure Zone d’innovation. À cet effet, Saint-Hyacinthe Technopole et ses partenaires, dont la Ville de Saint-Hyacinthe, Cintech agroalimentaire et la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, ont déposé un ambitieux projet visant à élargir le concept de la Cité afin d’en faire une grande zone d’innovation en agroalimentaire.

Ce projet est le fruit d’une démarche de consultation et de mobilisation d’une centaine d’acteurs publics et privés du secteur, sur tout le territoire québécois. Il pourrait permettre de fédérer, dans la Cité, l’ensemble de l’expertise québécoise en innovation agroalimentaire et de mettre en place un nouvel environnement permettant les collaborations scientifiques et technologiques entre les entreprises et les grandes institutions nationales et internationales de la filière.

En plus de services d’accélération de l’innovation et de support à la recherche, la future zone offrirait de nouvelles infrastructures d’appui à l’innovation des entreprises venant compléter l’écosystème maskoutain. Autant d’éléments à mettre en place pour faire du Québec un chef de file en innovation agroalimentaire et de Saint-Hyacinthe l’épicentre de cette reconnaissance.

Afin d’assurer le déploiement de ce projet de zone d’innovation, son groupe promoteur a mis en place le Conseil des partenaires en innovation agroalimentaire. Ce groupe réunit les représentants de plusieurs entreprises, institutions et organisations québécoises vouées à l’innovation de la filière. Saint-Hyacinthe Technopole a d’ailleurs annoncé la nomination du Dr Sylvain Fournaise, vice-président Sécurité alimentaire chez Olymel, à la présidence de ce Conseil.

Un nouveau nom et une nouvelle image de marque

Dans ce contexte et pour son 20e anniversaire, le parc technologique s’offre également une cure de rajeunissement en termes d’image. Celui-ci sera désormais désigné sous le nom CITÉ DE L’INNOVATION AGROALIMENTAIRE.

 

Ce nouveau nom, plus simple et plus court, permettra d’améliorer l’efficacité des opérations de mise en marché de la Cité, mais il reflète aussi de façon plus adéquate l’activité qui s’y opère. Le terme « agroalimentaire » évoque l’ensemble des activités de la filière, de la ferme à la table. En ce sens, il inclut l’innovation liée à la fois aux sciences alimentaires et vétérinaires.

La nouvelle image graphique qui lui sera associée évoque l’aspect moléculaire de la science alimentaire, la molécule d’eau, à la base de la vie et de l’alimentation, la fédération des expertises par la jonction de ces deux molécules, de même que la rivière Yamaska qui borde la Cité.

 

Homme posthume à Léandre Dion, fondateur de la Cité

Toujours à l’occasion de ces commémorations, un hommage a été rendu à l’ex-député Léandre Dion, décédé en octobre dernier et considéré comme le fondateur de la Cité de l’innovation agroalimentaire. Ainsi, Saint-Hyacinthe Technopole a annoncé, en présence de ses proches, que son Prix de la Technopole portera désormais le nom de « Prix Léandre-Dion ».

Attribué pour la première fois en 2001, ce prix est aujourd’hui l’une des récompenses les plus prestigieuses visant à souligner non seulement l’apport des jeunes de la relève, mais aussi des entreprises, organisations et personnalités liées au développement de l’industrie et de la science agroalimentaires.

Léandre Dion a été le premier à énoncer l’idée d’ériger à Saint-Hyacinthe un parc technologique et scientifique dédié au secteur agroalimentaire. Mobilisant autour de lui les principaux acteurs socio-économiques locaux en faveur de ce projet, il devient président du comité d’action chargé d’en assumer la concrétisation. Ses interventions permettront la cession, par le gouvernement du Québec, d’une banque de terrains destinés à la concrétisation du projet. De même, il obtient la reconnaissance gouvernementale de la Cité par Québec qui lui accorde le statut de zone désignée pour l’attribution d’avantages fiscaux pour les activités de haute technologie. Au moment de l’incorporation de la Cité en janvier 2003, il cède sa place à la présidence de l’organisation, mais en est nommé membre honoraire.

Néanmoins, pour le reste de sa carrière politique et même après son retrait de la sphère publique, il restera l’un des meilleurs alliés de la Cité et sera de tous les combats pour son développement.

Rappelons que la Cité de l’innovation agroalimentaire de Saint-Hyacinthe est l’un des premiers parcs technologiques exclusivement consacrés au secteur du bioalimentaire en Amérique du Nord. Il a été développé autour de deux grandes institutions de recherche et d’enseignement supérieur que sont la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et le Centre fédéral de recherche et de développement sur les aliments et les nombreuses institutions de transfert technologique qui la compose. En 2011, elle a été nommée « Meilleur parc technologique en émergence au monde » par l’Association of University Science Parks (AURP).

Crédit : François Larivière

Crédit : François Larivière

Crédit : François Larivière