La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) presse le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Dr Yves Bolduc, de faire connaître les propositions de son gouvernement à l’égard des boissons gazeuses et énergisantes. Le ministre Bolduc a en effet déclaré hier, dans une réponse écrite déposée à l’Assemblée nationale, qu’il mise sur « la modification des environnements afin de faciliter les choix sains par la population ».
La directrice de la Coalition Poids, Suzie Pellerin, estime que la position du ministre rend légitime la proposition de redevance sur les boissons gazeuses et énergisantes, telle que proposée par la Coalition Poids. Cette redevance vise à obtenir une compensation de l’industrie pour les dommages ou les coûts engendrés par ses activités (par exemple : les coûts engendrés par l’épidémie d’obésité qui sont de plus de 1,5 milliard de dollars au Québec).
La taxe sur la malbouffe rejetée
Dans sa déclaration, le ministre de la Santé et des Services sociaux a également mentionné qu’il rejetait l’idée d’imposer une taxe sur les aliments à faible valeur nutritive. En effet, il serait très ardu de définir la malbouffe. La redevance sur les boissons gazeuses et énergisantes est toutefois bien différente d’une « taxe sur la malbouffe », comme l’explique Suzie Pellerin. « Il y a une association scientifiquement démontrée entre les boissons sucrées et l’obésité. Cette association justifie l’intervention immédiate du gouvernement à l’égard des boissons gazeuses et énergisantes, comme l’ont fait plusieurs pays dont la France et la Hongrie. »
Des propositions qui tardent à venir
Alors que les propositions se multiplient pour des actions à l’égard des boissons gazeuses et énergisantes, le gouvernement du Québec hésite encore à intervenir. La directrice de la Coalition Poids s’interroge quant aux véritables intentions du ministre visant à modifier les environnements pour faciliter les choix santé. La mesure proposée par la Coalition Poids et ses partenaires constitue justement une modification d’environnement nécessaire, faisable et acceptable socialement. « Qu’est-ce que le gouvernement prévoit pour réellement réduire l’attrait des boissons sucrées? Agira-t-il sur leur prix, leur distribution ou leur promotion? Les campagnes de sensibilisation et d’éducation ont clairement démontré leurs limites pour faire contrepoids au marketing agressif des fabricants de boissons sucrées », conclut Mme Pellerin.
Source: Coalition québécoise sur la problématique du poids