Lors de la réunion annuelle fédérale-provinciale-territoriale des ministres de l’Agriculture du 18 au 19 juillet derniers, François Gendron a fait valoir à M. Gerry Ritz les inquiétudes de la Table de concertation des partenaires du bioalimentaire québécois quant à la réciprocité des normes et à la compétitivité des produits alimentaires québécois.
Les acteurs québécois de l’agroalimentaire abordent cette question sous l’angle de la « réciprocité des normes ». Il peut s’agir d’écarts concernant les règles sanitaires ou phytosanitaires ou l’étiquetage des produits. « Les entreprises de transformation et les entreprises agricoles nous indiquent que les différences entre les réglementations confèrent un avantage compétitif aux produits importés. C’est pourquoi le degré d’insatisfaction est si élevé dans le secteur agroalimentaire en ce qui a trait à l’encadrement des produits importés », a expliqué le vice-premier ministre. Le ministre fédéral a accepté de prendre en considération cette préoccupation.
Soumis à la gestion de l’offre
De concert avec la première ministre de l’Ontario et également ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Mme Kathleen Wynne, M. Gendron a insisté auprès du gouvernement fédéral pour qu’il clarifie et renforce la gestion des tarifs applicables aux produits importés qui concurrencent les produits québécois soumis à la gestion de l’offre. « Le gouvernement fédéral doit resserrer et clarifier les règles applicables aux importations qui concurrencent les produits québécois qui sont sous la gestion de l’offre, tout comme il doit absolument maintenir et renforcer les contrôles nécessaires exercés aux frontières », a indiqué le ministre Gendron.
Le Québec et l’Ontario ont également soulevé la question de l’utilisation des pesticides de la famille des néonicotinoïdes et de la mortalité des abeilles. M. Gendron a demandé que la révision de l’homologation de ces pesticides soit accélérée. Il a aussi exprimé la préoccupation du Québec à l’égard de l’utilisation de la luzerne génétiquement modifiée.
Le ministre a également abordé le sujet du vin de glace, en tête à tête avec son homologue fédéral. « Je suis heureux que le ministre fédéral confirme que la définition du vin de glace englobe le mode de production du Québec », a-t-il mentionné.
Source : MAPAQ
Photo à la une : Martin Lemire