Chaque mois, un membre de la communauté agroalimentaire, en collégialité avec Julia Morin, Chef de marque DUX, propose une sommité du monde des affaires qui a su s’illustrer dans son domaine et faire rayonner son expertise dans le monde agroalimentaire, et ce, dans le respect des valeurs véhiculées par DUX. Grâce à des questions liées à sa vie professionnelle et privée, nous apprenons à mieux la connaître. À son tour, celle-ci proposera une personnalité pour le mois suivant.
Ce mois-ci, Lysanne Bourret, Co-fondatrice de The Pretty Ugly Company a nommé Valérie Terrault, Directrice ventes et marketing, Gen V
« Pourquoi choisir Valérie comme personnalité du mois ? C’est bien simple, c’est une jeune entrepreneure qui a le vent dans les voiles et qui met de l’avant les produits locaux d’une qualité inégalée ! Elle est remplie d’énergie, généreuse, super transparente sur ses réseaux sociaux et elle amène une grande fraicheur au domaine de l’agroalimentaire! Bref, elle est absolument inspirante à voir aller. » souligne Lysanne Bourret.
Valérie Terrault en quelques mots
Après 6 ans dans le milieu des agences publicitaires et expérientielles, Valérie se déracine de ce milieu pour trouver son X entre deux bassins de laitues dans l’entreprise serricole de ses parents qui cultive dans ses serres 36 hectares de laitues, concombres, poivrons, mini concombres et tomates.
Cette reconnexion à la nature l’inspire à changer la stratégie de l’entreprise pour devenir progressiste ainsi que de faire un changement complet de l’identité de marque. Gen V, c’est une génération qui veut manger vrai, manger frais. Des produits qui sont vivants, cultivés selon leurs valeurs en adoptant une agriculture durable, respectueuse des gens et de l’environnement. Gen V, c’est leur vision qui prend vie. Celle d’une nouvelle génération qui souhaite mettre dans chaque assiette une variété de légumes croquants et de verdures pleines de vitalité.
10 questions pour découvrir Valérie Terrault
1. Quelle réalisation vous a rendu le plus fier dans votre vie professionnelle ?
Le changement d’identité de marque de notre entreprise familiale. J’ai convaincu la direction que notre ancienne marque de laitues Mirabel n’était pas performante même si elle était sur les tablettes depuis plus de 36 ans. Gen V, c’est une génération qui veut manger selon ses valeurs, en respect avec les gens et l’environnement. C’est plus qu’une marque, c’est un mouvement, une vision d’un monde plus vert et durable. La marque a un storytelling inspirant, moi ça me donne envie d’embarquer dans la génération V. Ça a été le plus beau défi de ma jeune carrière de mettre au monde quelque chose d’aussi intemporel !
2. Quel défi vous attend dans votre travail ?
Je me suis donné le défi de perturber l’industrie des fruits et des légumes. J’ai envie que la décision d’achat dans notre section de l’épicerie se prenne en fonction de la marque. Mon objectif c’est que nos consommateurs nous choisissent pour toutes les valeurs qu’on partage en tant qu’entreprise : légumes sans OGM, utilisation de 90% moins d’eau que la culture en champs, emballage écoconçu, local, respect du bien-être de nos employés et bien plus encore. Oui la fraîcheur et le prix sont primordiaux, mais j’ose croire que ma génération et celles à venir achèteront en fonction de leurs valeurs.
3. Que préférez-vous dans votre travail actuel ?
Je ne peux pas prétendre changer le monde avec notre entreprise, mais j’aime dire que l’on contribue à faire une petite différence. Ce que je préfère c’est essayer le plus possible d’être une force positive pour l’environnement, nos communautés, nos employés et les consommateurs. On est justement en processus d’obtention d’une certification B Corp.
Je suis tellement fière de participer à nourrir les Québécois en cultivant des légumes frais et sains, 12 mois par année. L’agriculture est un milieu très difficile : coups de chaleur, infestations d’insectes, grêle, etc. Mère Nature est à la fois notre alliée et notre ennemi. J’aime voir la synergie de chaque département que ce soit l’agronomie jusqu’à la maintenance et la production afin d’assurer l’équilibre parfait pour obtenir un légume. J’admire les employés de Gen V !
4. Comment, dans votre travail, essayez-vous d’améliorer l’offre alimentaire ou le manger mieux ?
On veut reconnecter les gens à l’agriculture. On a complètement oublié comment ça pousse une laitue en serre ou encore pourquoi tous nos poivrons sont « parfaits ». Ça peut également être de faire réaliser aux gens l’impact des changements climatiques sur les récoltes. C’est le métier le plus gratifiant du monde de faire pousser des légumes et d’inspirer les gens à en consommer dans leur quotidien! On crée justement beaucoup de contenu sur nos plateformes pour les inspirer à manger d’une manière plus éclairée.
5. Si vous avez un mentor, quelle meilleure leçon vous a-t-il (elle) enseignée ?
Une phrase qui me guide depuis des années : “If it scares you, it might be a good thing to try’’. Que ce soit d’appliquer pour une position plus haute, d’oser prendre une stratégie pour l’entreprise, changer l’organigramme et plus encore. Par exemple, cette année j’ai dit oui à faire une conférence sur la place des valeurs en entreprise devant 400 personnes lors du Campus RH de Raymond-Chabot. J’avais peur et je l’ai fait! Pas plus compliqué, il faut foncer. J’étais tellement fière de moi d’avoir osé.
6. Quel a été votre premier emploi rémunéré à vie ?
J’enseignais un sport qui me passionnait soit le patinage artistique à 12 ans. Une crise de bacon avec des lames de patin au bout des pieds, ça rajoute une couche extrême à la gestion d’enfants!
7. Qu’est-ce qui vous permet de retrouver votre équilibre à l’extérieur du travail ?
J’ai fait un burnout à 25 ans et j’ai l’impression qu’on m’a donné une deuxième chance à vivre ma vie à son plein potentiel. Pour moi, ta vie personnelle est prioritaire puisqu’elle te permet de mieux performer dans ta vie professionnelle. En tant qu’entrepreneur ou repreneur, je vois souvent des discours qu’il faut vivre pour travailler, mais je suis plus de la mentalité qu’il faut travailler pour vivre.
Pour m’épanouir, je pratique plusieurs sports pour ma santé physique (touring, vélo, yoga, course, golf et plus). Je trouve également un bel équilibre pour ma santé mentale en pratiquant la pleine conscience que ce soit à travers la méditation, des séances avec ma psychologue, le journaling ou le yoga.
8. Vous craquez pour… (toutes les réponses sont bonnes, pas besoin d’être lié à l’alimentation)
Mon âme créative s’alimente d’une nouvelle passion depuis quelques années : la poterie! Je pratique la poterie dans un studio lumineux à Montréal. C’est tellement apaisant. Je ne pense à rien, sauf à prendre soin d’une petite boule d’argile. Parfois ça devient une œuvre d’art parfois ça devient un flop! On laisse son côté hyperperformant à la porte du studio, ça c’est certain!
9. Quel produit alimentaire vous dépanne quand vous avez faim ?
Les dumplings ! Je vais les chercher dans un restaurant se nommant le Harbin à Montréal ou à l’épicerie. J’en ai toujours dans mon congélateur. 10 minutes plus tard, un peu de sauce soya et de chili oil et c’est Chef kiss !
10. Quelle est votre recette préférée depuis votre enfance ?
Je suis une grande passionnée de salade grecque. C’est simple, frais et savoureux. Je ne me tanne jamais !
