Par Janie Robillard
Président et chef de la direction de Fruit d’Or, Martin Le Moine a su transformer un projet personnel de retraite en une entreprise qui se démarque sur le plan du développement durable. Je me suis entretenue avec celui, qui a non seulement créé un bel héritage pour sa famille, mais également pour le Québec en matière de transformation de petits fruits et de production biologique.
Pour Martin Le Moine, faire carrière dans le secteur agroalimentaire allait de soi. Il a grandi sur une fermette et a toujours su qu’il évoluerait dans le milieu agricole. Conséquemment, il a fait des études en agriculture qui l’ont amené à travailler dans divers domaines de cette industrie, dont la production porcine et la meunerie. C’est d’ailleurs chez un meunier qu’il pensait gravir les échelons et bâtir sa carrière.
LE DÉCLIC DE L’ENTREPRENEUR
Un heureux concours de circonstances a toutefois mis au jour l’esprit entrepreneurial, qui anime aujourd’hui Martin Le Moine. Il se remémore très précisément ce moment où son avenir professionnel a basculé vers une nouvelle avenue : « Je devais avoir environ vingt-cinq ans. J’étais dans un cours du soir au cégep de Thetford, et le professeur nous faisait faire l’exercice de distinguer les qualités des gestionnaires de celles des -entrepreneurs. À cet instant, j’ai pris conscience de mon profil “ entrepreneur ”. À peine trois semaines plus tard, il déposait une offre d’achat sur une ferme du coin qui, pour cause de faillite, était à vendre depuis un certain temps.
Créer son entreprise était au-delà de ses rêves. Le sentiment vécu, à la suite de la transaction qui officialisait le début de son nouveau cheminement de carrière, a été euphorisant. « J’ai attrapé la maladie de l’entrepreneur ! Une fois qu’on l’a vécue, on a toujours besoin de reproduire cette euphorie-là », dit-il. Du succès de ce saut vers l’entrepreneuriat ont découlé plusieurs projets d’entreprises qui, chaque fois, ont permis de raviver la flamme qui motive -Martin Le Moine au quotidien…
