Peut-on parler d’une réelle compétitivité du secteur agroalimentaire? Non, pas vraiment! La concurrence est vive, certes. Les détaillants et les distributeurs s’arrachent les clients à grands coups d’images, de racolage voire de sentiments, mais surtout de prix abaissés. Il faut bien l’admettre, encore une fois, presque tout se joue sur les prix
Par Lionel Levac
Pour une grande majorité de consommateurs, le prix reste l’élément prioritaire du choix d’aliments. Les partisans, pour ne pas dire les artisans du libre marché total ou global, sans contrainte, se réjouissent de telles constatations. Le consommateur est gagnant, et il le sera de plus en plus sur un marché où la majorité de l’offre repose entre les mains de groupes importants qui « eux » se livrent une vive concurrence. Tout cela étant gage de prix toujours plus bas. Je dis « eux » parce qu’il apparaît à l’analyse que loin de s’améliorer, la capacité de confronter les grands distributeurs s’amenuise encore pour les producteurs agricoles et les transformateurs, surtout les moyens et petits.
Elle est très longue la liste des situations, contextes, lois, règles et règlements ou, à l’inverse, des tolérances et incohérences gouvernementales ou encore des pratiques d’affaires qui constituent des obstacles à une véritable compétitivité. L’objectif de tout un chacun dans l’agroalimentaire est …