Sous le thème Cultivons notre autonomie alimentaire du local au global, plus d’un millier de personnes, incluant près de 400 délégués, ont participé, en tout ou en partie, au Congrès général 2020 de l’Union des producteurs agricoles (UPA), les 30 novembre et 1er décembre derniers.
La tenue d’un événement d’une telle envergure, en formule virtuelle, représentait un défi logistique et technologique important pour l’organisation. On peut toutefois dire « mission accomplie », car l’événement a permis, comme à chaque année, des discussions passionnantes sur les enjeux agricoles de l’heure, en l’occurrence sur l’autonomie alimentaire, des allocutions captivantes sur le présent et l’avenir du secteur ainsi que l’adoption de résolutions importantes pour les agricultrices et les agriculteurs du Québec.
Les participants ont eu l’occasion d’entendre une allocution du président général de l’Union, Marcel Groleau, dans laquelle il a dressé un bilan de la dernière année et s’est exprimé sur les enjeux les plus pressants pour le secteur agricole. Ils ont aussi accueilli la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Marie-Claude Bibeau, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, la cheffe du deuxième groupe d’opposition, Manon Massé et le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre-Plamondon.
Les participants ont également assisté à deux panels permettant d’alimenter leur réflexion sur l’autonomie alimentaire :
Autonomie alimentaire et coopération internationale d’UPA Développement international (UPA DI) avec Caroline Leclerc, sous-ministre adjointe des partenariats pour l’innovation dans le développement; Yaram Fall, présidente du Collège des femmes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux du Sénégal; Hugo Beauregard-Langelier, secrétaire général d’UPA DI.
L’autonomie alimentaire du Québec avec Marcel Groleau, président général de l’UPA; Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale; Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du Conseil de la transformation alimentaire du Québec; Julie Caron-Malenfant, directrice générale de l’Institut du Nouveau Monde; Jérôme Dupras, professeur agrégé au Département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique et de la Chaire du Québec/Académie royale de Belgique.
Ce panel a permis d’échanger sur le Dialogue sur l’autonomie alimentaire du Québec de cet automne qui s’est soldé, dans le cadre du Congrès, par le dévoilement d’un nouveau contrat social proposé à l’ensemble de la province.
Les délégués ont également profité du Congrès général 2020 pour adopter trois résolutions à propos d’enjeux déterminants pour l’organisation, les producteurs et les secteurs agricoles et forestiers québécois, soit : le Plan de développement de l’Union 2020-2024; l’imposition de frais aux fournisseurs par Walmart et ses concurrents; l’accessibilité à des services de téléphonie cellulaire et à des réseaux Internet haute vitesse performants.
Famille agricole de l’année
En marge du Congrès général, la Fondation de la famille terrienne a remis à la famille Gingras, de Normandin au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le titre de famille agricole de l’année 2020. La famille de Marie-Reine Bernard et de Benoit Gingras œuvre en production laitière et céréalière. Pour la famille Gingras, perpétuer leur héritage agricole est une grande fierté, car l’agriculture est une passion partagée par tous les membres de la famille.
Quatre grands prix d’excellence, des bourses et… un Coup de cœur!
À l’occasion de La grande fête agricole et forestière, présentée par Desjardins, plusieurs centaines de spectateurs ont célébré « virtuellement » notre agriculture et notre forêt. Animé par Édith Cochrane, ce gala festif fut notamment l’occasion de remettre quatre grands prix d’excellence et un prix Coup de cœur à des groupes ou des équipes qui ont travaillé sur des projets collectifs pour le développement ou la valorisation de l’agriculture, mobilisé les producteurs et autres intervenants autour de grands enjeux agricoles et forestiers ou réalisé des projets en mise en marché, en agroenvironnement, en aménagement du territoire, etc.
Le prix ENVIRONNEMENT – Hélène-Alarie, présenté par Énergir, récompense des équipes qui ont mené des projets visant l’adoption de nouvelles pratiques agroenvironnementales, l’adaptation aux changements climatiques ou en faveur de l’agriculture et de la foresterie durables. Il a été remis cette année aux 12 fédérations régionales de l’UPA pour leur participation soutenue au projet Agriclimat, des fermes adaptées pour le futur.
Le prix DÉVELOPPEMENT – Gérard-Filion, présenté par Desjardins, met en lumière des réalisations et des gains obtenus collectivement dans les domaines de la mise en marché, du développement régional, de la protection du territoire, ou encore des actions déterminantes en faveur de la relève et de l’agriculture de proximité. Il a été remis cette année au Marché de l’Outaouais pour le projet Revitalisation de la coopérative du Marché de l’Outaouais.
Le prix SOLIDARITÉ – Jean-Paul-Raymond, présenté par Aliments du Québec, met à l’honneur l’engagement syndical ou des actions de mobilisation et de concertation menées par des groupes d’agricultrices et d’agriculteurs, ou de productrices et producteurs forestiers. Il a été remis cette année à la Fédération de la relève agricole du Québec pour son opération Comment ça va?
Le prix VALORISATION – Laurent-Barré, présenté par le Conseil canadien du commerce de détail, Les Compagnies Loblaw limitée, IGA et Metro inc., couronne des initiatives inspirantes valorisant la profession, l’agriculture et la foresterie privée. Il a été remis cette année au Syndicat de l’UPA de Kamouraska pour son projet Valorisation de la profession – Incendie à Rivière-Ouelle.
Le prix COUP DE CŒUR, présenté par l’Union, a été remis cette année à Jean-François Archambault, directeur général et fondateur de La Tablée des Chefs, qui a rallié le milieu agroalimentaire pour lancer Les Cuisines Solidaires. Ensemble, les producteurs, les distributeurs et les chefs québécois, appuyés de nombreux partenaires, ont réussi à préparer plus de deux millions de repas pour les banques alimentaires.