Pionnières dans l’agroalimentaire biologique au Québec, les Viandes Bio de Charlevoix inaugurent leurs nouvelles installations, dont leur maternité porcine qui avait été ravagée par un incendie en novembre 2017. Les propriétaires de la ferme familiale, Damien Girard et Natasha Mc Nicoll ainsi que leurs trois enfants, Elsa, Alexandra et Félix Girard, se sont rapidement retroussés les manches en transformant cet incident en opportunité d’avancement technologique et écoénergétique. Avec ses nouvelles installations construites au coût de 5 M$, l’entreprise devient l’une des rares porcheries au Québec à être chauffée à la biomasse.
La production porcine doublée avec la nouvelle maternité
Ayant une superficie de 5 000 m², le nouveau complexe porcin à la fine pointe permet aux Viandes Bio de Charlevoix de doubler leur production porcine, passant de 52 à 100 porcs par semaine. En plus des planchers chauffants pour le confort des bêtes, cet établissement est équipé de grands enclos sur paille et d’une gestion automatisée du bâtiment pour la température, l’humidité et le CO². Dorénavant, la ventilation se fait principalement de façon naturelle, ce qui permet de réduire les coûts énergétiques et de diminuer considérablement les odeurs. De plus, le centre peut maintenant accueillir des visiteurs dans une grande salle vitrée surplombant la porcherie afin qu’ils puissent mieux comprendre ce qu’implique une pratique responsable et respectueuse de l’animal.
De plus grandes installations chauffées à la biomasse
Le site principal des Viandes Bio de Charlevoix, qui comprend une porcherie, un garage, un séchoir à grain, un centre de transformation, une boutique et des bureaux, est maintenant chauffé à la biomasse forestière dans le but de valoriser les résidus d’écorce de bois à des fins énergétiques. À travers leurs actions, l’entreprise familiale tend de plus en plus vers une carboneutralité en éliminant les énergies fossiles à différentes étapes de la production. En réduisant considérablement le taux d’émission de gaz à effet de serre (GES), le chauffage à la biomasse combiné à celui à l’eau chaude des établissements permettent de surpasser les attentes du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le projet écoénergétique de grande envergure permet l’élimination de GES équivalant à 133 voitures en circulation par année.
Valoriser les résidus de soja pour nourrir sainement les animaux
En plus d’avoir effectué ces récentes améliorations écoénergétiques, la famille Girard, qui a à cœur le souci de l’environnement et le bien-être animal, valorise désormais les résidus de soja (okara) de l’entreprise Natura afin de nourrir leurs animaux d’un aliment riche en protéine. Pour ce faire, les Viandes Bio de Charlevoix sèchent sur place les résidus de soja avec un séchoir prévu à cet effet, le premier en Amérique du Nord. Ce procédé novateur permet d’économiser sur les coûts d’alimentation des bêtes, qui sont également nourries de pois mélangés à des céréales, telles que l’avoine, l’orge et le blé, cultivés en grande partie sur les terres de la ferme. Pour compléter leurs besoins en nourriture, les Viandes Bio de Charlevoix s’approvisionnent chez d’autres producteurs de la région, ce qui vaut à leurs produits une certification Terroir de Charlevoix.