Le chef de la direction de La Coop fédérée plaide en faveur d’une croissance en mode coopératif pour assurer une évolution durable de l’agriculture du 21e siècle.
Face aux défis et aux débats qui secouent actuellement le monde agricole et l’industrie agroalimentaire, La Coop fédérée a la ferme conviction qu’un développement durable et plus respectueux de l’agriculture du 21e siècle passera par des investissements massifs, mais aussi une plus grande cohérence dans nos actions et nos gestes quotidiens. Voilà en substance le message qu’a livré aujourd’hui le chef de la direction de La Coop fédérée, Gaétan Desroches, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).
« Nos concitoyens sont de plus en plus soucieux de la qualité des aliments qu’ils consomment, du développement durable et de la préservation de l’environnement. Et il faut s’en réjouir. Mais comment se nourrir dans un écosystème agricole et agroalimentaire durable ? De profonds changements devront intervenir dans les champs et également chez le consommateur dans la cohérence de son discours », a affirmé M. Desroches devant un parterre réunissant des gens d’affaires et des acteurs de l’industrie.
Un moteur de l’économie
Avec une contribution directe et indirecte de 4 milliards $ au produit intérieur brut canadien (PIB) et les 35 000 emplois à temps plein qu’elle génère, La Coop fédérée entend exercer son leadership face à la transformation en cours dans ce secteur de l’économie qui compte pour 9 % des exportations totales du Québec. « L’industrie doit se réinventer pour adopter des pratiques qui respectent les principes de développement durable. Ça, nous le savons tous. Cependant, nous vivons dans un monde interdépendant où tous – La Coop fédérée, les producteurs agricoles, les consommateurs, les distributeurs – ont un rôle à jouer pour donner vie à ces principes », a précisé M. Desroches.
Le chef de la direction a aussi tenu à mettre en garde son auditoire devant la culture de méfiance qui s’est développée ces derniers temps à l’égard des chercheurs et de la recherche. « Cette culture de méfiance peut constituer un frein à la recherche. Ce serait dommage de s’y complaire alors que nous avons besoin plus que jamais de développer des vocations, notamment chez nos jeunes. Le débat concernant l’avenir de notre alimentation et de notre agriculture est souvent passionnel. Il nous faut retrouver la confiance dans le progrès de la science et des technologies. Le Québec n’a pas le luxe de quitter le terrain de la R & D », a mentionné M. Desroches.
Agriculture 4.0
Pour appuyer ses propos, M. Desroches a fait état des avancées technologiques qui ont marqué le monde agricole ces dernières années. Les agriculteurs peuvent aujourd’hui connaître le rendement de leurs champs en temps réel grâce aux systèmes de transmission de données, ou encore grâce à des capteurs installés sur leurs équipements.
Cela va des drones qui survolent les champs pour cartographier les zones qui ont besoin d’engrais aux capteurs qu’on peut installer sur les terres et qui mesurent le taux de précipitation et d’humidité, la température de l’air et du sol. Ces avancées permettent d’accélérer le processus de croissance des cultures qui produisent plus avec moins de ressources, ou qui sont résistantes à la sécheresse, à la chaleur ou au froid.
« Faisons le pari de faire progresser la recherche et la science et assurons-nous que le consommateur fait les bons choix », a conclu M. Desroches.