Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne, s’est rendu au vignoble du Domaine St-Jacques, dans la municipalité de Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie, pour annoncer la reconnaissance de l’appellation réservée (indication géographique protégée ou IGP) « Vin du Québec ». L’ensemble des vins préparés au Québec qui satisferont aux exigences de l’appellation pourra arborer cette nouvelle certification qui constitue un outil de protection officiel de leur authenticité.
Cette reconnaissance est une mesure concrète que prend le nouveau gouvernement pour encourager l’économie du Québec. Répondant à une demande des consommateurs, elle permettra de répertorier plus facilement les vins d’ici. C’est aussi une façon de promouvoir l’économie locale en favorisant la consommation de produits du terroir. Dans les faits, cette valorisation va aider le consommateur à distinguer ces produits de ceux de la concurrence. Elle se caractérise bien souvent par un positionnement de haut de gamme qui entraîne une hausse de la demande.
En stimulant le développement du secteur des vins du Québec , en garantissant l’origine, l’authenticité et la traçabilité des produits vinicoles, en améliorant l’expertise des viticulteurs et la qualité des vins du Québec et en leur apportant une valeur ajoutée, cette IGP contribue à l’atteinte d’objectifs importants de la Politique bioalimentaire 2018-2025 du gouvernement du Québec, à savoir : l’amélioration des connaissances alimentaires et le dialogue avec les consommateurs, ainsi que la promotion et la valorisation des produits bioalimentaires d’ici.
« Notre gouvernement est fier que les vins d’ici soient maintenant reconnus officiellement. Nous sommes déterminés à faire rayonner les entreprises d’ici et cette reconnaissance constitue une façon concrète de le faire. Je tiens à remercier le Conseil des vins du Québec pour son excellent travail et sa persévérance. La reconnaissance de l’IGP « Vin du Québec » correspond à un moment très attendu de la part des vignerons québécois. Ces entrepreneurs passionnés, souvent visionnaires, pourront désormais s’engager dans un processus de certification reconnu qui renseignera les consommateurs sur l’origine et la qualité de leurs produits. » -M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
« L’annonce d’aujourd’hui revêt un caractère historique. Nous saluons la reconnaissance du gouvernement envers notre industrie. Le Québec devient le seul territoire en Amérique du Nord où le processus d’obtention d’une IGP est basé sur les normes ISO de l’Organisation internationale du vin. Je suis convaincu que cette appellation deviendra un gage de qualité recherché par les consommateurs, tout en témoignant du savoir-faire des vignerons et de l’excellence de nos produits. » -M. Yvan Quirion, président du Conseil des vins du Québec
Faits saillants
-Pour arborer l’IGP « Vin du Québec », les produits devront satisfaire aux exigences du cahier des charges lié à cette appellation, conformément aux dispositions de la LARTV.
-Actuellement, on estime la production de vin du Québec à plus de 16 000 hectolitres (43 % de vin blanc, 30 % de vin rouge et 27 % d’autres produits).
-La demande pour les vins québécois a connu une hausse de 6 % en 2017 dans le réseau de la Société des alcools du Québec.
-En 2017, on dénombrait 295 entreprises qui cultivaient de la vigne; 144 d’entre elles avaient un permis de production artisanale de vin.
-La zone géographique de l’IGP « Vin du Québec » est délimitée par la chaîne des Laurentides au nord, la frontière des États-Unis au sud, l’Ontario à l’ouest et les Appalaches à l’est.
-La nouvelle IGP s’ajoute aux appellations réservées déjà reconnues, soit : « Biologique », « Agneau de Charlevoix », « Cidre de glace du Québec », « Vin de glace du Québec », « Fromage de vache de race Canadienne » et « Maïs sucré de Neuville ». Plus de 2 100 entreprises et près de 10 000 produits alimentaires profitent actuellement d’une certification ou portent le nom d’une appellation réservée, conformément aux exigences de la Loi sur les appellations réservées et les termes valorisants (LARTV).