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Les recherches et l’expertise de l’Observatoire québécois sur la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire serviront notamment à améliorer l’offre et les habitudes alimentaires

Par Brigitte Trudel

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les maladies chroniques seraient la première cause de mortalité dans le monde. Or, le Québec et le Canada n’échappent pas à ces données aux coûts humains et économiques majeurs. Considérant cette réalité et le fait que de saines habitudes alimentaires contribuent à réduire et même à prévenir la portée de ces maladies, les enjeux liés à l’alimentation s’avèrent un déterminant crucial du mieux-être des populations actuelles et futures.

C’est au coeur de cette perspective que se positionne l’Observatoire québécois sur la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire, lancé officiellement sur le campus le 7 décembre, en présence du directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, de la sous-ministre adjointe à la transformation et à la formation bioalimentaires et des marchés du MAPAQ, Gisèle Pagé, de la présidente du comité directeur de l’Observatoire, Christiane Piché, et de nombreux représentants des partenaires qui ont collaboré à sa mise sur pied. Ceux-ci incluent la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA), l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval (INAF), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et l’organisation Québec en forme.

«Ce projet correspond à plusieurs grandes priorités de nos partenaires socio-économiques en matière de santé, d’économie, d’innovation et de développement durable et l’Université Laval est fière d’y jouer un rôle très actif», a formulé à cette occasion le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce.

«Le MAPAQ tient à favoriser une offre alimentaire distinctive et de qualité qui répond aux besoins des consommateurs québécois, a indiqué la sous-ministre adjointe à la transformation et à la formation bioalimentaires et des marchés, Gisèle Pagé. Pour ce faire, il accompagne et soutient les entreprises dans le développement d’aliments nutritifs. En ce sens, l’Observatoire représente une réelle innovation en matière de suivi de la qualité de l’offre alimentaire et sera un partenaire majeur dans l’amélioration de la qualité nutritive des aliments transformés au Québec.»

«La Politique gouvernementale de prévention en santé vise notamment à améliorer la qualité nutritive des aliments au Québec, a ajouté, pour sa part, le directeur national de santé publique et sous-ministre adjoint, Horacio Arruda. Permettez-moi de citer ici un extrait de la page 49 de la Politique: « Le suivi des progrès en matière de qualité nutritionnelle des aliments sera effectué par un observatoire qui alliera des expertises en épidémiologie, en nutrition et en technologie alimentaire et aura la capacité de mesurer la qualité nutritive des aliments vendus au Québec et d’en suivre l’évolution. » Il est clair que l’Observatoire sera un partenaire majeur pour atteindre l’objectif d’améliorer la qualité nutritionnelle des aliments au Québec.»

«On parle donc ici de santé et de production durable puisque la mission de l’Observatoire ne sera nulle autre que d’analyser et de suivre l’évolution de l’offre alimentaire afin de générer des connaissances nouvelles visant à améliorer sa qualité et son accessibilité auprès de la population», poursuit Éric Bauce.

Permettre des améliorations concrètes

Réunissant de nombreux experts et chercheurs dans les domaines de la nutrition, de la transformation des aliments, des sciences de la santé, de la consommation et de l’éthique ainsi qu’un forum d’utilisateurs incluant des représentants de tout le secteur, allant de la production à la consommation, l’Observatoire se veut un lieu d’échanges et de mobilisation unique et privilégié.
«Il s’agit d’une plateforme de recherche neutre, où à la fois l’industrie et les décideurs publics peuvent échanger et faire reposer leur développement sur des recherches rigoureuses, explique le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Jean-Claude Dufour. De plus, en travaillant en commun plutôt qu’en silo, nous pourrons colliger et interpréter une foule de données concernant la qualité des aliments offerts sur le marché et mieux observer le comportement des consommateurs.»

«Grâce aux nouvelles méthodologies et connaissances générées, cette nouvelle plateforme entend servir de levier pour améliorer de façon très concrète tant la qualité que l’accessibilité de l’offre alimentaire au Québec, poursuit la directrice exécutive et au développement de l’INAF, Renée Michaud. Les liens entre l’alimentation et la santé étant complexes et nécessitant une approche multidisciplinaire et intersectorielle, l’Observatoire entend devenir la source de référence à ce propos.»

Chose certaine, la création de cet observatoire québécois survient dans un contexte on ne peut plus favorable, ce qui ajoute à sa pertinence, note Jean-Claude Dufour. «La population est plus que jamais sensible au besoin de développer une saine alimentation et les autorités gouvernementales élaborent de nouvelles politiques en ce sens. La création de l’Observatoire comme moteur de changement allait de soi.»

Depuis 2014, l’Observatoire a pu compter sur les appuis financiers du MSSS, du MAPAQ et de Québec en forme.  «Le domaine est d’autant plus stratégique que les retombées des efforts s’observeront dans une amélioration à court et à long termes de la santé et du bien-être des gens. Il est maintenant temps de lui donner pignon sur rue. Nous sommes donc très fiers de participer à cet ambitieux projet de société», affirme Renée Michaud.

Plus d’une centaine de personnes du domaine de la recherche et de l’industrie en alimentation et en nutrition, ainsi que des représentants de plusieurs organismes et du gouvernement, se sont réunies à l’INAF le 7 décembre pour le lancement officiel de l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire.

Considérant l’augmentation dramatique des maladies chroniques dans nos sociétés modernes et le fait que leur réduction et leur prévention passent par l’alimentation, la mise sur pied de l’Observatoire ne peut être plus pertinente.

Le travail démarré en 2014 et ralliant des partenaires tels que le ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS), le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation (MAPAQ), l’institut national de santé publique (INSPQ), la FSAA, l’INAF et l’organisme Québec en Forme culmine finalement avec ce lancement officiel des activités.

Lors de la soirée, Mme Rénée Michaud, la directrice exécutive et au développement de l’INAF, a exprimé sa fierté d’accueillir cette structure à l’intérieur même des murs de l’institut. «Nous travaillons depuis 15 ans à regrouper des scientifiques en provenance de plusieurs disciplines et secteurs, de notre Université, mais aussi de partout au Québec afin d’étudier les liens complexes entre l’alimentation et la santé. Je crois à la force de ce partenariat qui permettra d’agir collectivement sur la qualité de l’offre alimentaire. »

Le directeur national de santé publique et sous-ministre adjoint, Horacio Arruda a quant à lui cité la Politique gouvernementale de prévention en santé qui justifie l’existence de l’Observatoire : « Le suivi des progrès en matière de qualité nutritionnelle des aliments sera effectué par un observatoire qui alliera des expertises en épidémiologie, en nutrition et en technologie alimentaire et aura la capacité de mesurer la qualité nutritive des aliments vendus au Québec et d’en suivre l’évolution. « 

La mise en place de l’Observatoire émane d’une vaste consultation auprès des acteurs clés du milieu et s’inspire d’autres modèles ailleurs dans le monde. Ses travaux ne se limiteront pas uniquement aux questions de qualité de l’offre alimentaire, mais porteront aussi sur son accessibilité. C’est ainsi que les participants à l’Observatoire espèrent agir collectivement pour améliorer la santé des populations.

« Il s’agit d’une plateforme de recherche neutre où, à la fois l’industrie et les décideurs publics peuvent échanger et faire reposer leur développement sur des recherches rigoureuses », a également expliqué le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Jean-Claude Dufour.

Site web de l’Observatoire

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